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Se marier, avoir des enfants et vieillir ensemble, voilà le conte de fées de tous les jeunes couples. Lorsque l’on voit ses amis tous beaux avec leurs magnifiques enfants, on a les yeux brillants d’envie, on veut la même chose. Cependant, il existe un énorme fossé entre les histoires vues et lues et celles qu’on vit soi-même. L’arrivée d’un troisième occupant ne réduit pas seulement l’espace dans la maison, mais parfois l’espace entre les conjoints.
Être parents est toujours vu comme une belle aventure jusqu’à ce que son couple emprunte le chemin de cette aventure. En effet, nombreux sont les couples qui se séparent dans les 5 années qui suivent la naissance de leur premier enfant. Mais, ce n’est pas l’arrivée du bébé qui provoque la séparation, elle ne sert que de catalyseur, que d’ouverture à de vieilles blessures, ou aussi à une transformation (développement et évolution personnels importants suite à la parentalité) de l’un des deux partenaires. Un fossé peut se créer alors entre les conjoints.
Les jeunes parents ont tendance à penser qu’il n’y a que du meilleur dans le fait d’avoir un bébé. Mais malheureusement, il y a aussi le pire qui n’est pas du tout loin. Il s’agit en effet des nuits sans sommeil, des pleurs qui ne tarissent pas, des couches à changer et tout le reste.
Bien évidemment, il y a aussi de bons moments comme la chambre bien décorée, les habits très mignons du bébé, la présence des grands-parents et bien d’autres. Il y a également le côté émotionnel qui fait que chaque conjoint passe de « je suis le fils.la fille de… » à « je suis le père.la mère de… ». Il s’agit d’une expérience nouvelle et enrichissante, mais avec de profonds changements dans votre vie à deux.
Quand la famille s’agrandit, les responsabilités croissent également. Chacun des deux conjoints devient parent de son côté avec toute la joie et toutes les peurs qui en découlent. Ce qui commence à hanter les jeunes parents est la frayeur, la peur de ne pas pouvoir être à la hauteur. Si par contre, les parents se sentent confiants, c’est alors le sentiment de survie qui prend le dessus.
En réalité, les premières années de vie du bébé ne sont pas de tout repos. Entre les nuits blanches et le nouveau rythme de vie, la fatigue aussi bien physique que psychologique s’installe. Dès lors, chacun ne s’occupe que de lui à partir de l’instant où le bébé accorde un instant de répit. Une distance s’installe et poussées par l’instinct de survie, l’agressivité et l’impatience font leur apparition.
Pour des personnes émotionnellement fragiles, il leur faut un bouc émissaire pour leur mauvaise humeur et leur fatigue incessante. Et si toute l’animosité ne revient pas au bébé, alors ce sera au conjoint de supporter les frais. Il arrive dans certains couples que les partenaires ne vivent que pour le bébé oubliant qu’au départ, ils étaient deux. Il y a de moins en moins de communication ou les rares moments de discussion dégénèrent rapidement en des disputes pouvant conduire à la bagarre. Chacun s’isole et rejette systématiquement la faute sur l’autre au moindre problème.
Il n’existe pas de guide ultime pour être de super parents, mais passé le cap du premier bébé, les prochaines venues sont plus faciles à gérer. L’important est de faire de son mieux pour maintenir le dialogue et profiter du temps à deux même si ce temps est considérablement raccourci.
Pour cela, n’hésitez pas à vous relayer pour prendre soin du bébé. De même, vous pouvez vous y mettre à deux et profiter pour discuter tout en changeant le bébé ou en lui donnant son bain. Par ailleurs, au lieu de reprocher à votre partenaire ce qu’il n’a pas pu faire, faites-le pour lui montrer l’exemple. Concernant vos sorties ou des soirées en tête à tête, n’hésitez pas à demander l’aide des grands-parents. Vous devez fonctionner comme une équipe soudée, car c’est qui rendra la transition plus facile.