La souffrance et la stigmatisation du regard des autres sur les transgenres, travestis

La souffrance et la stigmatisation du regard des autres sur les transgenres, travestis
Être transgenre ou travestis n’est pas une fatalité ou un crime impardonnable. Pourtant les personnes catégorisées subissent continuellement des discriminations et une stigmatisation oppressante. Entre les agressions verbales et les violences physiques, le périple des transgenres/travestis est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Quelques discriminations et injustices subies par les personnes opprimées Encore aujourd’hui, la […]

Être transgenre ou travestis n’est pas une fatalité ou un crime impardonnable. Pourtant les personnes catégorisées subissent continuellement des discriminations et une stigmatisation oppressante. Entre les agressions verbales et les violences physiques, le périple des transgenres/travestis est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Quelques discriminations et injustices subies par les personnes opprimées

Encore aujourd’hui, la discrimination subie pour l’identité de genre et sur l’expression du genre est très répandue dans les États membres du Conseil de l’Europe. Les personnes répondant à cette catégorie vivent mal leur quotidien avec des infractions inspirées par la haine, le harcèlement et des violences physiques et sexuelles.

Il faut noter que dans certains cas, ces personnes sont beaucoup plus exposées à une forme de discrimination multiple (si ce sont des personnes handicapées, migrantes ou appartenant à une minorité nationale ou ethnique). Leur exclusion de la vie active peut entraîner la pauvreté et accentuer une exclusion sociale grave.

Clichés et opinions transphobes

Quand elles ne sont pas rejetées pour l’identité du genre, ces personnes sont dans l’incompréhension totale. Selon une étude menée en Allemagne, il a été remarqué que cette diversité du genre était de plus en plus acceptée par une partie du public. Toutefois, les personnes interrogées ont déclaré ne pas en vouloir à un poste emblématique dans le gouvernement.

Une étude comparative effectuée dans l’ensemble de l’Union européenne démontre que les remarques désobligeantes (44 %) et les insultes verbales (27 %) représentent les formes les plus répandues de harcèlement.

Des infractions et des agressions physiques justifiées par la haine

Il n’est pas rare de voir aujourd’hui des transgenres être victimes de violences physiques et verbales en public. Selon l’étude Transgender EuroStudy réalisée en 2008, 79 % des personnes interrogées reconnaissent avoir été victimes de harcèlement en public (commentaires transphobes, agressions physiques et sexuelles). Cela a été ensuite confirmé par le rapport publié par Press for Change en 2009 « Transphobic hate crime in the European Union ».

Il a même été souligné par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE/BIDDH) les crimes commis à leur égard. Ces actes homophobes sont marqués par des passages à tabac, d’actes de torture, de mutilations, de castrations et d’agressions sexuelles.

Et ce n’est pas tout ! En effet, ils subissent une discrimination si profonde qu’ils n’ont pas de garantie pour certains de leurs droits :

  • L’accès à l’emploi

Il est nécessaire pour les personnes transgenres, comme toute autre personne, d’obtenir un emploi puisque cela leur permet l’accès à une vie sociale. Ce qui leur permettra de financer un traitement de conversion sexuelle.

  • L’accès à la santé

La plupart du temps, leur état de santé se détériore grandement avant qu’ils ne s’avancent pour demander de l’aide. La raison est simple : la peur de subir la discrimination et la stigmatisation autour d’eux. Ce qui compromet leur état de santé mentale et physique. Même dans les centres de santé, il n’est pas rare d’assister à des scènes obscènes à leur encontre par des prestataires de soins de santé supposés les aider.

  • L’accès au logement

L’une des préoccupations majeures touchant les personnes transgenres est de pouvoir jouir d’un logement sécurisé et abordable. En plus du rejet subit au niveau de la famille, les violences commises par des voisins poussent plus les transgenres à se retrouver sans-abri.

Résultat des actes d’hostilité commis à l’encontre de ces personnes opprimées

Parmi les personnes transgenres et travesties, on remarque un taux d’automutilation, de suicide et de tentative de suicide bien plus élevé. En 2008, une étude réalisée par TransGender Europe (TGEU) et par ILGA-Europe mentionne un taux de tentative de suicide de 30 % concernant les personnes transgenres.

En 2009, une étude menée par Internet en France sur 90 jeunes transgenres fait état également d’une tendance semblable. Le risque de suicide est bien plus élevé chez les enfants et les adolescents.