Bisexualité : la quête d’une identité sexuelle

Bisexualité
Terme introduit par Freud, fondateur de la psychanalyse, la bisexualité présumerait le fait d’avoir une orientation sexuelle à la fois masculine et féminine. Elle reste actuellement au centre des débats dans le domaine de la psychanalyse, et notamment dans le champ des sciences sociales. Les personnes qui vivent l’expérience de cette orientation sexuelle sont avides de réponses. Elles peuvent tout à fait prendre un rendez-vous chez un psychothérapeute pour essayer de trouver un sens à son expérience.

L’identité sexuelle : suis-je homo, hétéro ou « bi » ?

L’orientation sexuelle ne relève pas d’un simple choix, comme le croient la plupart d’entres nous, et de nombreux psychologues soutiennent cette théorie. Souvent à l’origine de controverses, peu de gens ont le courage de s’affirmer s’ils ne sont pas hétérosexuels.

Les spécialistes affirment que peu importe l’orientation sexuelle choisie, elle ne s’agit sans doute pas d’une maladie, mais qui soulève pourtant des polémiques. D’ailleurs, pour prouver que ce n’est pas une machination de la nature humaine, diverses thèses confirment que certains animaux possèdent également plusieurs types d’orientations sexuelles.  

Suivant les avis des théoriciens, notamment des précurseurs la théorisation psychanalytique de la bisexualité, dont Fliess et Freud, la personne qui se sent bisexuelle se trouve dans une position de conflits par rapport à son propre sexe.

Bisexualité : destin particulier et plaisir ambigu

Les origines de la bisexualité peuvent être diverses. Cette orientation sexuelle peut bien venir d’une dualité physiologique que psychique. À la différence de l’hétérosexualité et de l’homosexualité, la personne bisexuelle est attirée par les deux sexes (femme et homme à la fois). Cependant, les tendances peuvent s’altérer avec l’hétérosexualité ou l’homosexualité au cours de sa vie. Il peut également s’agir d’une étape de transition permettant de cerner au mieux son identité sexuelle. Souvent, il n’est pas simple de faire la part des choses.

Lorsque la personne ressent une certaine impossibilité de choisir entre les hommes et les femmes, elle peut s’affirmer bisexuelle. Cependant, la bisexualité n’est pas encore reconnue comme étant une identité sexuelle à part entière. Ce qui est essentiel à retenir c’est que, le plus souvent, la bisexualité est le signe, non seulement d’une instabilité, mais également de l’incapacité à s’engager dans une relation durable. En effet, l’individu peut fréquemment ressentir de l’insatisfaction, essentiellement sur le plan sexuel.  

Vivre sa bisexualité : les préjugés et les discriminations

Les conséquences d’une bisexualité au niveau du statut social ne sont pas moindres. Quelques fois même, elles sont tellement pesantes qu’une consultation psychologique s’impose. Si les différences peuvent susciter de la peur, voire même du dégoût, notre société actuelle considère généralement la bisexualité comme de l’infidélité, un système social dans lequel on a la possibilité de s’unir avec plusieurs personnes à la fois ou comme étant une homosexualité qui n’est pas complètement acceptée. Comme la bisexualité est généralement vécue de façon personnelle et cachée, en parler peut alléger les fardeaux imposés par les pressions sociales. Vivre en toute liberté son orientation sexuelle, quelle qu’elle soit, est aujourd’hui un droit qu’on revendique. Les profils génétiques, le cadre social et l’influence des hormones sont parmi les causes proclamés par ceux qui veulent faire valoir leur droit.