De la même manière qu’il est entièrement compliqué de mesure la croyance d’une personne, il est tout aussi ardu de comprendre les attitudes et les comportements de chaque individu. Cela l’est encore plus quand il s’agit des émotions. Comme il est question de parler de subjectivité combiné à divers aspects physiologiques, rien n’est bien simple.
C’est dans cette entreprise de vouloir connaître à tout prix nos émotions que des spécialistes se sont attelés à concevoir des appareils en mesure de le faire. Vont-ils réussir ou ont-ils réussi ? À qui sont destinés ces dispositifs ?
Parmi les appareils les plus connus, apte à capter nos émotions et nos sensations, nous pouvons mentionner la souris dotée de capteurs. Ces dernières sont en mesure de saisir la fréquence cardiaque pour ensuite déceler les émotions de la personne. Nous avons aussi les détecteurs vocaux.
Récemment, en Chine quelques lycées de certaines villes ont été équipés de technologies conçues par Hangzhou Zhongheng Electric, permettant d’assurer une reconnaissance facile. Cette disposition a été mise en œuvre afin d’analyser les expressions faciles des lycéens pour détecter leur niveau de concentration. Cela permettait aussi de déterminer leur état émotionnel. Tout ceci dans le but d’avertir l’enseignant en cas de problème. Ce système est également appliqué dans de nombreuses entreprises du pays pour pouvoir maîtriser en temps réel la colère, le stress et tout autre état psychologique ne permettant d’assurer la productivité.
Neurokiff, une société basée à Nantes, s’est également engagée dans cette voie. Par sa part, il s’agit d’un casque neuronal à même de discerner des états émotionnels, comme l’ennui et la frustration.
Sans pouvoir déployer des séances d’interaction ouverte à la communication, une machine n’est en mesure de collecter que des données scientifiques, dont nos émotions en échappent, malgré la mise en place de nombreux laboratoires de la « santé affective ».
Si ces appareils peuvent prétendre leur efficacité, les psychologues recommandent de considérer la consultation médicale comme formant un tout avec les recherches psychologiques, lorsqu’il est question des émotions. L’être humain ne peut en effet être limité à cet être biologique où des appareils peuvent à la fois venir analyser son fonctionnement physique et psychique. L’homme a aussi besoin de ses données anthropologiques et sociales pour « être ». Ses émotions ne peuvent pas être décryptées uniquement par des gadgets.
Pour le moment, la psychologie se trouve en tête de liste dans cette aventure où les données scientifiques ne sont pas les seules valeurs fiables, essentiellement lorsqu’il est question de traiter des sujets de l’entendement.