Phobie

Phobie

La phobie n’a rien avec la peur ou l’appréhension d’un événement. Il s’agit d’un trouble excessif qui se transforme en une véritable angoisse. Ce terme est entré dans le langage courant, mais que recouvre-t-il exactement ? Il est parfois difficile de distinguer la phobie de la peur. Voici quelques caractéristiques qui permettent de les différencier. Comprendre la phobie permet, par la suite, de la diagnostiquer et de la vaincre.

Qu’est-ce qu’une phobie ?

La phobie est une peur démesurée, incontrôlable, irrationnelle et souvent, non justifiée. La peur figure parmi les éléments qui constituent la vie d’un individu. Cette émotion, présente dès l’enfance, est tout à fait normale et est même très utile. Elle permet de l’avertir d’un danger offrant le choix entre fuir ou apprendre à gérer ses émotions. Cependant, il arrive que la peur soit extrêmement difficile à contrôler. Cela entraîne alors un sérieux handicap dans le quotidien de la personne, gâchant ainsi sa vie sociale ou familiale. Elle se manifeste, entre autres, par une accélération du rythme cardiaque.

Il existe trois grandes formes de phobies :

  • L’agoraphobie ;
  • La phobie sociale ;
  • La phobie spécifique.

L’agoraphobie

Ce type de phobie est une peur démesurée ou une anxiété liée à des situations gênantes ou des endroits. La personne craint de ne pouvoir s’échapper provoque parfois des crises de panique. La présence de foule (file d’attente, transport en commun) est souvent à l’origine de ce mal à l’aise. La personne souffrant de l’agoraphobie est également très mal à l’aise lorsqu’elle sort de chez elle.

La phobie sociale

Cette forme englobe plusieurs notions telles que l’haptophobie qui désigne la crainte du contact avec d’autres corps. Le patient peut même parfois ressentir une gêne à son propre contact.

La blemmophobie, quant à elle, exprime une peur excessive du regard d’autrui. Une personne atteinte de ce trouble ressent une angoisse intense à l’idée d’exposer leur corps en public.

Enfin, l’aphrophobie désigne la peur incontrôlable liée à la sexualité.

La phobie spécifique

Ce type de phobie repose sur la peur démesurée et de façon durable d’objets et situations ou d’animaux bien précis.

Les phobies les plus courantes

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Il est difficile de dresser une liste exhaustive de toutes les phobies. Toutefois, il existe certaines plus répandues que d’autres, à savoir :

  • L’acrophobie ou la peur du vide (qui est différente du vertige) ;
  • L’arachnophobie ou peur des araignées ;
  • L’ophiophobie ou la crainte démesurée des serpents ;
  • L’aérophobie, également appelé aérodromophobie ou la peur de voler ;
  • La claustrophobie se caractérise par une peur des espaces confinés (ascenseur, placard…) ;
  • L’agoraphobie ou la peur exagérée des espaces ouverts ;
  • La brontophobie ou astrophobie est la peur des espaces naturels. Une personne ressent une crainte excessive des phénomènes météorologiques comme l’orage ou l’éclair ;
  • L’hémophobie ou hématophobie est un malaise immense ressenti à la vue du sang ou de plaies ;
  • La latrophobie est la peur de consulter un médecin ou plus précisément, du diagnostic que celui-ci peut établir ;
  • L’aquaphobie ou la peur irrationnelle de l’eau ;
  • La zoophobie ou la peur de tous les animaux.

Les conséquences d’une phobie dans notre quotidien

La phobie se caractérise par des troubles anxieux et peut atteindre tous les individus, quelle que soit leur classe sociale. À l’instar du stress post-traumatique, il est difficile de devoir gérer ces troubles psychologiques au quotidien.

En effet, l’entourage de la personne ne la comprend pas toujours. Cela peut devenir pour sa vie sociale, mais aussi personnelle et professionnelle. L’intensité de la peur grandit chaque jour, ce qui peut aussi entraîner de graves conséquences sur sa santé.

Qu’est-ce qui se cache derrière une phobie ?

De nombreuses théories sont avancées pour expliquer l’origine de cette peur irrationnelle ou phobie. Certains spécialistes comme la psychanalyste Irène Diamantis proposent des traitements plutôt originaux. Par exemple, la phobie est d’origine familiale et est directement liée à la séparation maternelle. D’autres psychologues se basent sur des méthodes plus conventionnelles comme celles de Freud. Elle affirme que chaque symptôme d’une phobie cache un sentiment refoulé, un conflit inconscient ou un traumatisme vécu durant l’enfance.

Comment traiter une phobie ?

Il existe différentes techniques pouvant aider à venir à bout des phobies, bien que celles-ci soient difficiles à instaurer. La meilleure solution est l’accompagnement thérapeutique. Souvent, les sujets phobiques sont pris en charge par des professionnels formés, généralement des psychothérapeutes. Ces derniers choisissent l’approche la mieux adaptée et prescrivent les traitements en fonction des causes et symptômes. Différentes techniques sont utilisées comme la thérapie comportementale et cognitive (TCC) ou l’hypnose médicale. Certains cas nécessitent des prises en charge médicamenteuses telles que la consommation d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs.